G comme...
GREG

A propos de... son pseudo.
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Le 19 mars 1997, à Neuilly sur Seine.
©Benoît Mouchart
A propos de... Le Chat.
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Le 19 mars 1997, à Neuilly sur Seine.
©Benoît Mouchart

       Au cours de sa carrière, Greg ne signa pas toujours Greg... En 1948, c'est sous le nom de Chimel qu'il dessina Nestor et Boniface pour le quotidien Vers l'avenir. L'année suivante, pour le même journal, il créa Bill Badaboum en se faisant appeler Miky. En 1953, il inventa un nouveau pseudonyme, Michel Denys, pour signer deux histoires dans Spirou  (La Corrida  et Caddy et le Temple aux Tigres) ainsi que sa première grande série, qu'il imagina pour Héroïc-Albums : Le Chat

       Dans cette série, Jacques Bertrand, à l'instar de Bruce Wayne, profitait de la nuit pour devenir un justicier masqué : le Chat.  Son existence tout entière était consacrée à la lutte contre le crime organisé.

Fortement inspirée par les comics américains, cette série, dont le graphisme hésitait entre réalisme et caricature, rencontra un certain succès auprès des lecteurs.

Greg : «Je signais Michel Denys parce que ma femme s'appelait Denise. En 1955, j'ai essayé de lancer un journal tout seul comme un grand : Le journal de Paddy. Dans ce journal, je signais certaines histoires sous le nom de Steve et de Louis Cortal. Au bout de cinq numéros, je me suis ramassé. Les éditeurs en place me regardaient d'un mauvais oeil : j'étais le franc-tireur, l'outlaw ! Mon nom était barré. C'était la mode des noms américains. J'ai pris les trois premières lettres de mon nom, Regnier, j'ai doublé le «G» et ça a donné Greg. C'est resté et ça figure maintenant sur mes papiers.»  

On aurait pu croire que Greg se contenterait de ce dernier pseudonyme... C'était mal le connaître ! En 1967, il introduisit une nouvelle série dans Tintin : Bruno Brazil


Greg au travail

       Pour éviter d'imposer encore son nom, qui apparaissait presque toutes les pages, il signa cette série sous l'identité d'un certain Louis Albert. Ce faux nouveau-venu fut à l'origine d'un amusant quiproquo...

Greg : «Louis et Albert sont mes deux autres prénoms. Un jour, j'ai reçu une lettre d'un lecteur : «Cher Tintin, je ne comprends plus la politique de ton journal... Tu publies Bruno Brazil, un héros fasciste au service de la C.I.A., mais aussi Bernard Prince, qui est manifestement un révolutionnaire gauchiste !»


Interview en 1985

       Comme je m'occupais également de la rubrique du courrier des lecteurs, j'ai dû lui avouer que l'auteur de Bernard Prince, de Bruno Brazil  et celui qui lui répondait sous le nom de Tintin était toujours le même !»